Question résolue….
Lors de notre dernier atelier, le 3 juillet, nous avions hésité devant un massif de ce qui nous semblait être de l’Artemisia annua (voir la page “Armoise annuelle” au sujet de cette plante)… Mais l’origine de la plantation n’était pas claire et un groupe d’Artemisia messerschmidtiana tout proche semait le doute. Les deux espèces, dénuées de fleurs à ce moment, se ressemblaient comme deux gouttes d’eau et seuls leurs arômes étaient nettement différents.
Entre temps, Maurice a retrouvé la trace de la plantation et, oui, c’est bien de l’Artemisia annua… quand à moi, j’en ai profité pour effectuer une petite analyse phytochimique. Sachant qu’entre ces deux armoises, seule A. annua contient de l’artemisinine, j’ai prélevé des feuilles d’authentique A. messerschmidtiana pour la comparer aux feuilles de notre “inconnue” en terme de teneur en artemisinine. Le résultat est sans appel: si effectivement, A. messerschmidtiana ne contient pas d’artemisinine, notre “inconnue” en est très riche: il s’agit donc bien d’Artemisia annua.
Analyse chromatographique
Les échantillons A et B proviennent de notre “inconnue”, C et D proviennent de feuilles d’Artemisia messerschmidtiana . “Ref” est un échantillon d’artemisinine pure. On constate que le signal produit par l’artemisinine (bande jaune vif) ne se retrouve que dans notre inconnue… qui est donc bien Artemisia annua (et on confirme au passage qu’ A. messerschmidtiana, elle, ne contient pas d’artemisinine).