Armoise annuelle
Artemisia annua
Nom botanique : Artemisia annua.
Français : Armoise annuelle
Anglais : sweet wormwood, sweet annie.
Allemand : Einjährige Beifuß.
Espagnol : ajenjo dulce, ajenjo chino
Type de plante : Plante herbacée annuelle.
Signes distinctifs : feuilles finement divisées, forte odeur aromatique lorsqu’on la froisse. Fleurit tard dans la saison (nombreux petits pompons jaune pâle).
Plantes voisines à ne pas confondre :
Éventuellement d’autres armoises comme l’absinthe (mais tout autre arôme et feuilles vert-grisâtres moins finement divisées)
Se procurer de l’armoise annuelle
Cueillette : bien que présente en Suisse, elle est rare en pleine nature.
Culture : les graines (minuscules) peuvent être assez facilement trouvées sur Internet. Certains sites proposent des graines de qualité contrôlée (à forte teneur en artémisinine). Mélanger les graines à du sable fin et semer aussi tôt que possible (mais hors gel) sur un sol bien drainé. Maintenir humide jusqu’à apparition des plantules. Repiquer en espaçant de 30cm au moins.
Achat : éventuellement en herboristerie, mais l’armoise annuelle reste rare chez nous. Internet en regorge, bien sûr, mais attention à la qualité!
Récolte et conservation :
Récolter la plante entière juste avant floraison (mi-septembre à Genève ). Sécher en suspendant les plantes têtes en bas, idéalement dans un local sec et sombre et bien ventilé.
Utilisations, dosages :
Paludisme
ATTENTION : le paludisme est une maladie potentiellement mortelle, spécialement dangereuse pour les enfants et les adultes qui n’y sont pas régulièrement exposés. L’armoise annuelle ne devrait pas être utilisée par les touristes en prévention du paludisme. L’usage de tisane d’Artemisia annua pour le traitement du paludisme simple par des populations semi-immunisées reste controversé, mais de récentes publications semblent indiquer de bons résultats. Voir dans “outil / Articles scientifiques” un compte-rendu de l’utilisation de tisane d’armoise annuelle en Afrique (en anglais).
Autres indications :
De très nombreuses études, pour le moment in vitro ou sur des modèles animaux, indiquent un fort potentiel de l’armoise annuelle dans le traitement d’une série de pathologies. En particulier, cette plante s’avère fortement active contre certains virus (dont celui de l’herpès, des hépatites B et C, du papilloma… ainsi que du SRAS). Mais, en l’absence de validations cliniques, il est trop tôt pour en recommander l’usage. D’autres pistes partent de cette plante décidément fort intéressante: des activités anti-tumorales, contre la maladie de Lyme ou encore pour le traitement de certaines pathologies cutanées… Malheureusement, là encore il nous faudra attendre des validations cliniques.
Utilisations traditionnelles :
En Chine, contre les “fièvres intermittentes” (dont le paludisme).
Contre-indications, interactions et précautions :
Aucune connue.
Effets secondaires :
Aucun connu.