Mélisse
Stress, anxiété, troubles du sommeil
…mais aussi herpès cutané
Rien de plus simple à cultiver que la mélisse… elle en devient même une sympathique envahisseuse.
Nom botanique : Melissa officinalis.
Français : Mélisse, citronnelle.
Anglais : Lemon balm.
Allemand : Melisse.
Espagnol : Toronjil.
Type de plante : Plante herbacée repoussant chaque année sur une souche vivace.
Signes distinctifs : Grandes feuilles ovales (3-5 cm) à bord ondulé, forte odeur citronnée de la plante fraîche lorsqu’on la froisse. Une fois sèche, la plante perd pratiquement tout arôme.
Plantes voisines à ne pas confondre :
Éventuellement d’autres lamiacées comme la cataire ou la monarde, mais de parfums très différents (pas de toxicité pour ces dernières plantes). Au contraire de la mélisse, ces plantes restent fortement aromatiques même sèches.
Se procurer de la mélisse
Cueillette : rare en pleine nature, la mélisse s’échappe parfois des jardins. Pas de quoi envisager une récolte sauvage.
Culture : Semis en automne, sur sol profond, sans enterrer les graines. Les grosses touffes peuvent être divisées en automne. Rapidement envahissante si on la laisse fructifier.
Achat : au rayon « thés et tisanes » de la grande distribution, en herboristerie ou en pharmacie. Ces dernières proposent des spécialités sous forme de crèmes ou de gels à la mélisse, spécifiquement pour l’herpès. On la trouve aussi en teintures voire en gélules d’extraits.
Récolte et conservation :
Récolter les feuilles si possible juste avant floraison de la plante (mai-juin). On pourra ici sécher les feuilles de mélisse car ses activités pharmacologiques ne semblent pas dépendre des composés volatiles (perdus au séchage). La congélation des feuilles fraîches est aussi possible.
Utilisations, dosages :
Pour les troubles du sommeil et le stress, infuser 1,5 à 4,5 grammes de plante sèche (1 à 3 cuillères à soupe), ou une poignée de feuilles fraîches, pendant 10 minutes dans un litre d’eau. Boire dans la journée. On peut aussi prendre 1 à 3 ml de teinture de mélisse, 2 à 3 fois par jour dans un verre d’eau.
Pour traiter des lésions hérpétiques, préparer une infusion concentrée (3-4 cuillères à soupe de feuilles sèches par litre d’eau), filtrer à travers un papier-filtre à café. Cette infusion peut être gardée au frigo 3 à 4 jours dans un flacon bien fermé ; à utiliser en application locale, avec une compresse ou un bâtonnet ouaté, 2 à 3 fois par jour, jusqu’à disparition des lésions. Si possible traiter dès le tout début de l’éruption.
Autres indications :
Syndrome « psycho-végétatif » (dystonie neuro-végétative (ou dysautonomie) sans maladie organique sous-jacente)
Utilisations traditionnelles :
Sédatif, anti-nausée dans l’« Eau des Carmes », ainsi que digestif dans la « Chartreuse ».
Contre-indications, interactions et précautions :
Aucune connue.
Effets secondaires :
Aucun connu.
Autre traitement possible pour l’herpès :
Pour les infections cutanées à herpès simplex (bouton de fièvre) : il existe une recette à base de clou de girofle, traditionnelle à Genève. Sa validité tient à l’expérience d’un soulagement immédiat par les utilisateurs et à la logique des mécanismes d’action : le clou de girofle a des propriétés anesthésiantes et antivirales. Dans une petite bouteille, des clous de girofle grossièrement écrasés sont couverts d’eau-de-vie (vodka ou autre). C’est prêt et se garde des mois. Une goutte du liquide est appliquée sur la lésion, 3 à 4 fois par jour. Peut aussi être utilisé ainsi sur des aphtes. Il serait intéressant de tester cette recette genevoise en gargarisme en cas de mal de gorge ou sur des piqûres d’insecte pour voir si on retrouve les mêmes propriétés de soulagement immédiat de la douleur.